L’histoire derrière SuperHote

Le piège du
métro-boulot-dodo

J’avais atteint le rêve que je m’étais fixé enfant.

J’étais chez IBM,
en CDI,
avec la stabilité et la reconnaissance sociale qui faisaient briller les yeux de mes parents.

J’aurais pu m’en contenter…mais quelque chose clochait.

Très vite, l’euphorie est retombée.

Je découvrais l’envers du décor :
…les augmentations dérisoires qui exigent de la politique interne plutôt que du mérite,
…les journées qui se ressemblent toutes,
…l’impression d’être un rouage anonyme dans une immense machine qui n’en a pas grand chose à faire…

Chaque matin, je prenais le même train, je voyais les mêmes visages fatigués sur le quai, j’allais m’asseoir au même bureau.
Le soir, je rentrais à la nuit tombée, épuisé mais sans avoir le sentiment d’avoir accompli quelque chose qui me tienne vraiment à cœur.

Je commençais à comprendre ce qu’était le piège du métro-boulot-dodo.

Cette vie toute tracée, confortable en apparence, était en réalité une cage dorée.

Cette vie que l’on voit passer comme un spectateur, en se disant par excuse: “C’est déjà pas mal, non ?”…
Mon corps a commencé à envoyer des signaux d’alarme.

À force de rester assis, stressé, démotivé, je prenais du poids.

Beaucoup de poids.

Après quelques mois à un rythme effréné, je dépassais les 100 kilos. (et ce records-là, j’aurais préféré m’en abstenir…).

Moi qui avais toujours été plutôt mince.

C’était comme si mon corps portait le poids de mes rêves abandonnés.

Épuisé par le travail, le moral dans les chaussettes, ma confiance en moi au plus bas…

Le gars que je voyais dans le miroir, ce n’était pas moi.J’avais honte de moi-même et honte de mon corps.

Quelle vie je m’étais créé ?

Moi qui pensait qu’IBM était mon rêve, j’étais juste devenu gras, un peu moins pauvre — mais au fond, toujours aussi mal.

La situation ne pouvait plus durer.

Je me suis réveillé un matin avec une pensée claire : je ne vis pas la vie que je veux, mais celle qu’on attend de moi.Il était temps de reprendre mon destin en main, comme ce jour où j’avais osé aborder l’intervenant d’IBM.