L’histoire derrière SuperHote
AUX ORIGINES
Le sacrifice d’une génération
La scène est gravée dans ma mémoire :
j’ai 12 ans et ce jour-là, en rentrant du collège,
je découvre un camion de déménagement garé devant chez moi – avec notre canapé à l’intérieur.
Je m’avance, le cœur battant.Des inconnus sont en train de vider notre appartement.
Je vois l’un d’eux emporter mon bureau d’écolier.
Je ne comprends pas tout de suite…
puis la vérité me frappe de plein fouet : nous sommes expulsés de chez nous.
Je n’ai pas pleuré ce jour-là, trop choqué pour réagir.
Mais j’ai vu la détresse dans les yeux de mes parents.
Ils nous ont rassemblés, ma sœur et moi, pour nous expliquer d’une voix brisée que nous avions tout perdu.
Ce moment m’a marqué au fer rouge.
j’ai 12 ans et ce jour-là, en rentrant du collège,
je découvre un camion de déménagement garé devant chez moi – avec notre canapé à l’intérieur.
Je m’avance, le cœur battant.Des inconnus sont en train de vider notre appartement.
Je vois l’un d’eux emporter mon bureau d’écolier.
Je ne comprends pas tout de suite…
puis la vérité me frappe de plein fouet : nous sommes expulsés de chez nous.
Je n’ai pas pleuré ce jour-là, trop choqué pour réagir.
Mais j’ai vu la détresse dans les yeux de mes parents.
Ils nous ont rassemblés, ma sœur et moi, pour nous expliquer d’une voix brisée que nous avions tout perdu.
Ce moment m’a marqué au fer rouge.

Mes parents s’étaient sacrifiés pour nous offrir une vie meilleure.
Tout juste âgés de 18 ans, ils avaient quitté Madagascar, portés par l’espoir d’un avenir meilleur en France.
Ma famille était modeste, humble, et en arrivant ici, mes parents ont enchaîné les petits boulots pour survivre.
Je me souviens des réveils glacials à 4 heures du matin pour les livraisons de journaux.
Je me souviens des étés où ils animaient des soirées dans des campings – pendant que je dormais sur quelques couvertures dans un coin, entre deux cartons, le temps qu’ils finissent leur travail.
Tout juste âgés de 18 ans, ils avaient quitté Madagascar, portés par l’espoir d’un avenir meilleur en France.
Ma famille était modeste, humble, et en arrivant ici, mes parents ont enchaîné les petits boulots pour survivre.
Je me souviens des réveils glacials à 4 heures du matin pour les livraisons de journaux.
Je me souviens des étés où ils animaient des soirées dans des campings – pendant que je dormais sur quelques couvertures dans un coin, entre deux cartons, le temps qu’ils finissent leur travail.

Leur quotidien était fait de précarité et d’incertitude, mais aussi d’un courage inébranlable pour nous offrir, à ma sœur et à moi, une chance de réussir.
Ils ont tenté à plusieurs reprises de monter des petits business pour s’en sortir, mais les échecs se sont succédé.
Cette expulsion était l’aboutissement cruel de ces échecs.
Après cela, notre vie a basculé dans une nouvelle réalité.
Chaque lundi après-midi, nous faisions la queue aux Restos du Cœur pour recevoir un carton de vivres.
J’observais mes parents, épuisés, contraints de dépendre de la charité pour nous nourrir.
Ces images se sont gravées en moi, alimentant chaque jour un feu intérieur : la détermination de changer le cours des choses.
Tous ces événements ont forgé en moi une farouche envie de réussir.
Si je ne le faisais pas pour moi, je devais le faire pour eux – pour honorer leurs sacrifices et briser enfin la chaîne de la pauvreté.
Un jour, au collège, un copain m’a demandé :
« Et ton père, il fait quoi dans la vie ? »
J’ai senti la honte me serrer la gorge.
Je ne voulais plus être celui dont on plaint les parents.
Je ne pouvais pas être “le gars pauvre, un peu bizarre” dont tout le monde se moque.
Spontanément, j’ai menti : « Il est informaticien chez IBM. »
C’était faux, bien sûr.
À cet instant, sans le réaliser, je venais de créer un rêve, ma légende personnelle.
Quand mon ami m’a demandé ce que je voulais faire plus tard, j’ai répondu du tac au tac : « Comme lui, informaticien chez IBM. »
Ce mensonge d’enfant est devenu mon objectif secret.
Je m’appelais Mathieu, fils d’ouvriers mal payés, mais je me suis mis à rêver d’une vie dans la tech, dans une grande entreprise, loin des fins de mois difficiles.
Je tenais enfin quelque chose : une vision d’un futur meilleur, où l’informatique allait me libérer des chaines de la pauvreté.
Lire la suite →Ils ont tenté à plusieurs reprises de monter des petits business pour s’en sortir, mais les échecs se sont succédé.
Cette expulsion était l’aboutissement cruel de ces échecs.
Après cela, notre vie a basculé dans une nouvelle réalité.
Chaque lundi après-midi, nous faisions la queue aux Restos du Cœur pour recevoir un carton de vivres.
J’observais mes parents, épuisés, contraints de dépendre de la charité pour nous nourrir.
Ces images se sont gravées en moi, alimentant chaque jour un feu intérieur : la détermination de changer le cours des choses.
Tous ces événements ont forgé en moi une farouche envie de réussir.
Si je ne le faisais pas pour moi, je devais le faire pour eux – pour honorer leurs sacrifices et briser enfin la chaîne de la pauvreté.
Un jour, au collège, un copain m’a demandé :
« Et ton père, il fait quoi dans la vie ? »
J’ai senti la honte me serrer la gorge.
Je ne voulais plus être celui dont on plaint les parents.
Je ne pouvais pas être “le gars pauvre, un peu bizarre” dont tout le monde se moque.
Spontanément, j’ai menti : « Il est informaticien chez IBM. »
C’était faux, bien sûr.
À cet instant, sans le réaliser, je venais de créer un rêve, ma légende personnelle.
Quand mon ami m’a demandé ce que je voulais faire plus tard, j’ai répondu du tac au tac : « Comme lui, informaticien chez IBM. »
Ce mensonge d’enfant est devenu mon objectif secret.
Je m’appelais Mathieu, fils d’ouvriers mal payés, mais je me suis mis à rêver d’une vie dans la tech, dans une grande entreprise, loin des fins de mois difficiles.
Je tenais enfin quelque chose : une vision d’un futur meilleur, où l’informatique allait me libérer des chaines de la pauvreté.